Avec "Vulnicura", huitième album solo, Björk exorcise les fantômes de sa séparation amoureuse. Album étymologiquement thérapeutique - du latin " vulnus ", " blessure " et " cura ", " soin " -, Vulnicura voit, en effet, la madone de l'avant-garde décrypter cet échec amoureux avec la précision d'une anthropologue autant qu'avec la passion d'une femme meurtrie. Elle explique que Vulnicura porte sur sa rupture amoureuse avec l'artiste Matthew Barney. C'est un "album complètement crève-coeur" qui suit "une chronologie émotionnelle" avec trois chansons portant sur "l'avant rupture et trois sur l'après". "L'anthropologue en moi a décidé de les partager telles quelles. J'ai craint d'abord d'être trop complaisante et puis je me suis dit que ça rendrait l'album encore plus universel. J'espère que ces morceaux pourront être une aide, une béquille pour les autres et prouveront à quel point ce processus est naturel : la plaie et la guérison de la plaie." Une séparation qui a vraisemblablement inspiré la diva qui revient au sommet de son art, avec un album déjà reconnu comme l'un de ses plus grands disques.