« Tout a commencé
dans une banlieue parisienne feuillue,
pas très aisée mais pas trop indigente non plus,
dans une maison blanche
qui ressemble à la maison Playmobil. »
Dans cette maison habitent Tatiana et sa sœur aînée Olga. Cette dernière est éperdument éprise d’un certain Léonard, un slameur de 17 ans surnommé Lensky, avec lequel elle passe le plus clair de ses après-midis enfermée dans sa chambre.
« A l’étage du dessous, Tatiana, quatorze ans
lit, lit,
lit, lit, lit, lit, lit »
et vit par procuration à travers les « histoires des sœurs Brontë, de Jane Austen, de Zola, de Boris Vian, d’Aragon, de Shakespeare ». Sa rencontre avec Eugène, un ami de Lensky, cet été 1996, bouleverse le quotidien livresque de Tatiana qui tombe immédiatement amoureuse de la nonchalance teintée de spleen du jeune homme. Les heures glanées à discuter de tout, et surtout de rien, dans le jardin de la jeune fille, encouragent Tatiana à penser que cet amour naissant est partagé. Seulement Eugène, dont l’esprit est embué par des pensées et des agissements contradictoires, repousse l’adolescente, laquelle, suite au terrible « drame domestique » qui marquera à jamais la vie de ces adolescents, sera à jamais séparée de son premier amourà « A jamais », c’est ce qu’elle croit, car par un hasard des plus complets, 10 ans plus tard, Eugène et Tatiana se retrouvent sous terre, dans le métro. Tatiana se rend à la bibliothèque pour poursuivre ses recherches : elle fait une thèse en histoire de l’art sur Gustave Caillebotte. Eugène se rend lui à l’enterrement de son grand-père. Or l’émotion, la maladresse, l’attrait qui les submergent sont les mêmes que jadis. Les deux jeunes gens sauront-ils saisir cette deuxième chance que leur offre le destin ?